[ vie publique ] La Rochelle : Maxime Bono, président du bureau du Conseil national de la mer et des littoraux

vie publique : La Rochelle : Maxime Bono, président du bureau du Conseil national de la mer et des littoraux
© photo : ubacto.com - Maxime Bono, maire et président de la CdA de La Rochelle
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Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux transports, à la mer et à la pêche a réuni pour la première fois à Paris, le 18 janvier 2013, le Conseil National de la Mer et des Littoraux dont l'installation avait été confirmée lors de la Conférence environnementale des 14 et 15 septembre 2012.
Mémo : le CNL, Conseil national du littoral avait été créé en 2005, puis transformé en CNLM, Conseil national de la mer et des littoraux à la suite du "Grenelle de la mer" en 2009. Depuis le décret du 9 juin 2011 fixant ses attributions, sa composition et son fonctionnement, le CNML qui devait être initialement installé en mars 2012 ne s'était jamais réuni.
Après l'élection de François Hollande à la présidence de la République au mois de mai 2012, le nouveau gouvernement a décidé mettre en place cette nouvelle instance de réflexion stratégique. Sous la présidence du Premier ministre, elle a pour vocation d'être force de proposition auprès du gouvernement ainsi qu'un espace de débats, d'échanges, de concertation et d'observation.
Le C.N.M.L regroupe les différents acteurs de la mer et des littoraux tout en accordant une place privilégiée aux élus du littoral qui représentent 50% de ses membres.
La France possède le second plus vaste espace maritime au monde, mais c'est la première fois qu'elle se dote d'une instance qui a pour vocation de contribuer à définir une stratégie nationale pour la mer et le littoral. Le challenge confié au nouveau président du bureau, Maxime Bono, est donc très ambitieux.
La composition du CNML : membres du Parlement, élus des collectivités territoriales des façades maritimes de métropole et d'outre-mer, représentants de la pêche, armateurs et grandes associations environnementales, le Conseil national de la mer et des littoraux réunit tous les acteurs de la filière. Il fera aussi le lien entre les très nombreux organismes spécialisés concernés, par exemple le Conservatoire du littoral ou l'Agence des aires marines protégées.
Des assises de la mer autour des enjeux pour une ambition maritime et littorale des territoires. Lors de l'installation officielle du Conseil, le ministre Frédéric Cuvillier a annoncé qu'elles se tiendraient jusqu'au mois de juillet 2013 sous la forme d'une série de rencontres sur tous les littoraux français.

Élection : avant de débuter leurs travaux, le 18 janvier 2013, les 70 membres du CNML ont procédé à l'élection du bureau.
La présidence du bureau a été confiée à Maxime Bono, maire et président de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle. Selon lui, le fait que la ville dispose de trois ports de pêche, de commerce et de plaisance a sûrement contribué à sa légitimité. Député, Maxime Bono était aussi, aux côtés notamment de Frédéric Cuvillier, membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire concernée par les enjeux maritimes et littoraux. Le nouveau président souhaite que ce nouveau Conseil, certes consultatif, ne soit pas un "Grenelle de la mer permanent" qui se contente de dresser un "catalogue de bonnes intentions". Afin de renforcer sa capacité d'action, chaque élu du bureau aura un suppléant. La Charente-Maritime, département littoral du Poitou-Charentes, en plus de Maxime Bono, compte un autre membre du collège des élus au sein du bureau avec Didier Quentin. Le maire de Royan a de longue date, en particulier depuis le Secrétariat général de la mer au sein du gouvernement Juppé entre 1995 et 1997 et encore aujourd'hui, de hautes responsabilités liées aux questions de la mer et des littoraux au sein d'Assemblées et de différences instances.
Le collège des élus est aussi représenté par : Philippe Boennec, président de la Communauté de communes de Pornic en Pays de la Loire ; Karine Claireaux, maire, qui représente Saint Pierre et Miquelon ; Christian Gaubert, vice-président du Conseil général de Gironde pour l'Aquitaine ; André Lubrano, vice-président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon ; Isabelle Thomas, conseillère régionale de Bretagne.

Le nouveau Conseil national compte cinq autres collèges.
- Jean-Yves Perrot de l'Ifremer et Françoise Gaill du C.N.R.S représentent les établissements publics.
- Fernand Bozzini des Armateurs de France, organisation professionnelle des entreprises françaises de transport et de services maritimes ainsi que Gérard Romiti, président du CNPMEM, Comité national des pêches maritimes et des élevages marins sont les représentants des entreprises.
- Les syndicats sont représentés par Patrick Beyronneau de la CFDT La Réunion et Bruno Dachicourt de la CFTC.
- Pour les associations et fondations : Denez L'Hostis de France Nature Environnement et Philippe Vallette pour le Réseau océan mondial.
- Le collège des personnalités qualifiées compte également deux membres : Xavier de La Gorce, vice-président de la SNSM, Société nationale de sauvetage en mer et Francis Vallat, président du Cluster maritime français.



En aparté : se pose déjà la question de l'interprétation de la nomination de Maxime Bono à la présidence du bureau du Conseil national de la mer et des littoraux. Et si sa candidature annoncée à sa réélection pour les municipales de 2014 n'était pas forcément gravée dans le marbre ? Pourquoi pas, sachant que cette hypothèse n'a jamais été complètement écartée. Pour les deux socialistes, Maxime Bono et Jean-François Fontaine qui a déclaré de son côté son intention de briguer la mairie, la recherche d'un consensus est, semble-t-il, toujours au calendrier du premier trimestre 2013.

Aucun des courants socialistes n'a intérêt à prendre le risque d'être à l'origine d'une division à gauche lors des élections municipales de 2014 à La Rochelle. Le scénario à éviter étant celui d'une "législative La Rochelle - Ré bis".

Rappelons que d'un point de vue comptable, la donne est très différente. En effet, pour les municipales, le seuil pour se maintenir au second tour est de seulement 10% des suffrages exprimés, soit les votants moins les bulletins blancs et nuls. Lors de la dernière élection municipale de 2008 à La Rochelle, Maxime Bono avait été élu au 1er tour. 26 133 électeurs s'étaient exprimés soit 52,86% des inscrits et 1,08 des votant avaient choisi un vote blanc ou nul. Pour les législatives, il faut réunir 12,5% des inscrits pour se maintenir au 2e tour. Ce seuil n'avait d'ailleurs pas été atteint par Sally Chadjaa, la candidate UMP de la 1ère Circo La Rochelle - Ré en juin 2012 malgré ses 19,47% des suffrages exprimés.
Aucun politique n'a besoin d'une calculette. Le nombre d'électeurs à La Rochelle était de 49 435 en 2008 et de 49 942 en 2012. Si l'on part sur une hypothèse de 30 000 votants qui s'expriment en 2014, il faudrait 3 000 voix à un(e) candidat(e) pour se maintenir au second tour et jouer les troubles-fêtes. À droite pour comme à gauche, dans chaque camp, on comprend qu'au-delà des annonces, l'union la plus large possible est la seule perspective soutenable. L'enjeu pour la droite étant de faire barrage à une élection du candidat(e) de gauche au 1er tour. Et inversement à gauche de se faire (ré)élire dès le premier. En attendant , chacun, chacune marque son territoire.
 
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